Les jours avancent même si Ibiza est un endroit à couper le souffle pour se la couler douce. Il nous faut donc progresser vers les autres îles des Baléares si nous voulons respecter notre échéancier de voyage. Cela m’amène à vous parler de la situation que nous vivons actuellement. Avant le départ, nous n’avions pas eu le temps de faire une demande pour un visa de séjour prolongé en Europe. La conséquence de notre procrastination fait que notre séjour est limité à 90 jours. Comme nous sommes arrivé aux Açores à la fin juin, nous devons donc théoriquement avoir remisé le bateau pour la fin septembre. Selon les guides nautiques, il semblait que c’était assez facile pour les gens naviguant aux Baléares d’obtenir une extension de séjour pour l’Espagne. Lorsque nous étions à Ibiza, nous avons bien essayé d’obtenir une telle extension, mais après avoir visité la police locale, le bureau des étrangers et la police nationale, il semblerait qu’en 2015, cette politique n’existe plus. Après avoir passé des heures à fouiller la règlementation, il semblerait que le contrôle des dépassements de séjour dans la zone euro sont plutôt aléatoires. Il peut avoir de graves conséquences, mais tout dépend de l’humeur du douanier en place.
Nous avons donc fait le choix d’écourter notre séjour en Europe. Initialement notre retour était prévu pour la fin octobre mais pour ces raisons nous allons revenir au Québec deux semaines plus tôt.
C’est donc avec ces quelques soucis administratifs que s’écoulent nos journées. D’abord, nous avons quitté la baie magnifique que nous vous présentions dans notre dernier article pour nous rendre à Portinax au nord-est d’Ibiza pour attendre une météo favorable pour se rendre à l’île suivante, Mallorca. C’est un port fort agréable avec de jolies plages, quelques restaurants et deux petites épiceries.
Notre départ s’est fait avec des vagues de 6-8′ et des vents jusqu’à 35 noeuds mais ces conditions se sont progressivement calmés en cours de traversée (d’une durée de 8 heures). À notre arrivé, je comptais me rendre directement dans une marina à Palma, mais Sounda m’a convaincu de passer une nuit à l’ancre. J’ai donc rapidement regardé les possibilités et Cala Portals me semblait un bon choix. La baie était bondée de bateaux mais par chance, il était tard et quelques-uns se préparaient à lever l’ancre pour s’en retourner en marina. Quelle chance car ce fut un de nos plus beaux mouillages du voyage!
Le lendemain, la journée fut bien remplie avec l’exploration d’un temple qui a été excavé à même la falaise. Selon les légendes de l’endroit, il semblerait qu’il serait l’oeuvre de marins en honneur de la Vierge Marie. Ils auraient été pris en pleine tempête avec aucun espoir de s’en sortir. Après avoir fait le voeux de prier et de consacrer leur vie à Marie, ils auraient miraculeusement aboutis dans cette baie. Ils ont donc tenu promesse et creusé cette chapelle à même le roc. Ils étaient réellement fanatiques et passionnées car l’ensemble de l’oeuvre est colossal! (Moi j’aurais fait plus modeste, mais bon…)
En après-midi, ce fut direction La Palma pour notre première tentative de s’amarrer à la méditerranéenne. Ce fut plutôt nul comme manoeuvre et je peux confirmer que je DÉTESTE cette façon de m’amarrer à un quai. J’en retient une grande leçon cependant: la seule façon d’y arriver avec un vent de travers, c’est de se laisser choir sur un autre bateau… Enfin, il n’y a pas eu de dommages dans la manoeuvre et le sang-froid a régné à bord. Merci à notre voisin (catamaran Chez Patrick) pour nous avoir prêté main forte!
On restera quelques jours à Palma, dernière escale en marina avant de remiser le bateau. La ville est magnifique et tout particulièrement la cathédrale. Voir les commentaires sous les photos pour nos coups de coeur.