Vivre intensément – 1/2

17 November 2016

Voilà maintenant une semaine que je suis à Las Palmas pour d’abord me préparer à traverser l’Atlantique, mais surtout, pour profiter de la vie sociale qui existe ici entre les participants de l’Atlantic Rally for Cruisers (ARC). Ce fut une semaine où j’ai vécu à 100 miles à l’heure, tellement que j’ai l’impression d’enfin de rattraper le temps de party que je n’ai pas vécu quand j’étais plus jeune…

 

11 novembre: L’inspection du matériel de sécurité

Ce matin, les filles ont un cours sur le maniement du sextant. De mon côté, je mets les bouchés doubles pour préparer notre inspection de sécurité. Eric fait le rôle de l’inspecteur et passe au travers de la liste du matériel requis. Nous bâtissons une liste du matériel manquant et lors de l’arrivée des filles, nous les déléguons au magasinage. Elles reviennent avec une anecdote amusante: le magasin est à pleine capacité et les commis ne savent pas où donner de la tête car tous et chacun a besoin de leur aide. Cependant, elles se font rapidement remarquer: deux déesses évoluant dans un un univers masculin. Elles outrepassent donc aisément la longue file d’attente et personne se semble en faire de cas…

L’inspecteur arrive vers 17h et il est fort sympathique. Ce fut une belle rencontre et finalement, moins difficile que je ne l’avais prévu. Il nous reste quelques points à régler, mais somme toute, nous sommes à 90% conforme 9 jours avant le départ. Je suis claqué après une si grosse journée. J’en profite pour faire une sieste d’une heure. Finalement, le temps de prendre les douches et se mettre beau, nous arrivons avec 1h de retard au plus couru des party de l’ARC…

 

12 novembre

Nous décidons de louer une voiture pour le weekend, ce qui nous permettra de visiter l’intérieur de l’île demain. C’est encore une grosse journée qui nous attend, avec plusieurs travaux pour remettre Jayana au sommet de ses capacités. Ce soir, c’est le Owner’s dinner, un souper où les propriétaires de bateaux viennent pour échanger entres eux. J’y suis allé avec Éric et nous avons finalement passé du temps à discuter avec Heinz, notre voisin de quai sur le bateau Quetzal. Lors du repas, j’étais à une tablée presqu’exclusivement francophone, avec des propriétaires de Lagoon 450, 52 et Nautitech 54. Assis à ma droite, le ministre du tourisme de Ste-Lucie nous a promis un excellent rhum à notre arrivée de l’autre côté de l’Atlantique!

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On profite du départ de quelques personnes pour prendre la poudre d’escampette et rejoindre les filles qui sont au party Red & White. J’enfile ma cape-drapeau canadien pendant qu’Eric arbore un noeud papillon-boucle de Noël énorme. Nous arrivons alors que quelques personnes quittent déjà… Nous continuons de rencontrer de nouveaux équipages et j’ai de très intéressantes conversations.  Finalement, je suis aspiré sur la piste de danse… Une renaissance s’opère chez Francesca, qui n’en fini pas de nous surprendre avec une exubérance qui lui était étrangère. Nous réussissons finalement à la débaucher petit à petit! D’autres équipages me font remarquer que nous dégageons un charisme et une énergie qu’ils envient… Je perds complètement la notion du temps car nous quittons à la fermeture du bar. Nous sommes tous sous l’adrénaline de la soirée et après une heure à jaser dans le cockpit, le lit nous accueille vers 4am.

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13 novembre 

Notre réveil fut plutôt tardif, après une veillé aussi intense. Nous avons juste le temps de déjeuner et c’est déjà le temps de se préparer pour participer à la cérémonie d’ouverture de la régate. Les porteurs des 31 drapeaux des pays représentés parcourent 2 kilomètres pour aller les hisser près du bâtiment principal de la marina. C’est une belle occasion de voir d’autres canadiens et pour Francesca, fraterniser avec les italiens.

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Comme c’est dimanche et que tous les magasins sont fermés, nous en profitons ensuite pour faire une balade au coeur de l’île de Gran Canaria. Francesca conduit comme une mémé en pestant après notre voiture qui n’avance pas. Finalement, elle abandonne le poste de pilotage dans une route en lacet très étroite. Elle n’en peut plus et elle est très stressée: nous aussi d’ailleurs! Je propose mes services de conducteur… …en décollant en mode rally! La réaction est instantanée: ça hurle pendant que la voiture enfile les lacets à vive allure sur la chapeaux de roue. C’est l’hystérie à bord mais d’abord et avant tout, un délicieux moment de team building. On enfile les paysages plus beaux les uns que les autres. Éventuellement, nous arrivons au parc de Roque Nueblo. Il est un peu tard avec le soleil qui se couche, mais j’ai des conditions idéales pour faire voler le drone. Ensuite, je lance mon premier défi à l’équipage. Quand je suis venu il y a un mois, j’ai été impressionné de voir un groupe assis en groupe sur un rocher, suspendu après la parois rocheuse. L’endroit est sécuritaire avec un minimum de précaution. Nous devons aller sur le rocher et de là, je ferai voler le drone pour immortaliser ce moment… Après quelques réticences, je réussi à convaincre tous et chacun et c’est avec fierté que nous y vivons quelques minutes empreintes de beaucoup de magie.

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14 novembre

Eric avance les travaux pour rendre le bateau conforme à l’inspecteur de sécurité. Après avoir réparé le BBQ (il avait été arraché en Grèce et le module électronique pour alimenter la turbine n’avais pas apprécié sa baignade dans la mer) pendant une partie de l’avant-midi, je m’attaque à la liste d’approvisionnement avec Mélanie et Francesca. C’est beaucoup plus long que prévu de compiler les ingrédients requis pour les 18 jours que nous prévoyons en mer, alors nous ne pouvons que nous mettre en route vers 15h. Pour être plus efficace, je propose de nous séparer: je dois passer par un magasin d’articles de sport et un autre de rénovation pendant que l’équipage s’affaire à l’épicerie.

Retour au bateau juste à temps pour rendre la voiture, se changer et nous rendre au Crew Dinner. Lorsque nous avons quitté nos chaises pour la piste de dance, nous avons enflammé l’ambiance. Eric a démarré un train de convives et il a choisi le plus ivre pour mener le bal. Quelle audace! Ça a fonctionné et tout le monde s’est ramassé sur le plancher de danse. Silvio, le chanteur, était électrisé de voir l’énergie dans la salle et il a ajouté 2 heures de performance à sa ‘dernière chanson’… En cours de soirée, j’ai remarqué qu’une personne assise en périphérie de la salle captait des vidéos sur son téléphone. Il y avait un moment en particulier que je voulais obtenir… J’ai été le voir et malgré mes tentatives à le persuader de m’envoyer le vidéo, il ne me disait ni oui, ni non. Plus tard, j’ai confié une mission à nos deux équipières: partir en mission et le convaincre par tous les moyens possibles. Je me sentais un peu comme Charlie avec ses anges… Les talents de Francesca ont portés fruits (surtout celui de pouvoir parler en espagnol!) et elle est revenu avec une promesse que nous allions les recevoir demain!!!! Encore une fois, nous avons fermé la place et le chanteur nous a personnellement invités pour faire ‘lever’ le party demain…

Après un petit limoncello, dodo à 2am.

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